Mise en œuvre des plans d'action en faveur de la biodiversité – statut 2024

En marge de l'aménagement du site en vue de maximiser la biodiversité, il est essentiel de continuer à en contrôler le développement. Pour ce faire, nous mettons en place une gestion ciblée pour les différentes zones naturelles et nous surveillons un série d'espèces ou de groupes d'espèces. 

En 2024, nos ambassadeurs de la biodiversité ont continué le suivi de nos espèces cibles (papillons, abeilles/bourdons/syrphidés et oiseaux) sur les différents sites. 

Pâturage de moutons à Maaseik et Beerse Absheide

Sur notre site de Beerse Absheide, les dunes continentales sont mises en pâturage deux fois par an (mai et septembre) par un troupeau de moutons afin de développer une végétation de bruyère sèche et ouverte. Le pâturage évite la colonisation des dunes continentales par l’herbe et les arbres et arbustes. Cela nous permet de maintenir la végétation clairsemée souhaitée et d'accroître la biodiversité sur notre site.

Sur notre site de Maaseik, une centaine de moutons a été mise en pâturage sur le mur de terre environnant pour la première fois en août 2024. Notre volonté est de développer ainsi sur le mur de terre une végétation fleurie et herbeuse. Le pâturage maintient une végétation courte, ce qui laisse de la place aux fleurs et permet à d'autres espèces de s'établir. En effet, les moutons apportent dans leur toison des graines de plantes provenant d'autres zones (naturelles).

Les moutons mangent l’herbe et les graminées qui peuvent freiner la croissance d'autres plantes. En limitant la pousse de l'herbe, les moutons aident à réduire la concurrence pour la lumière et les nutriments, ce qui donne aux fleurs et aux graminées la chance de se développer pleinement. Ces fleurs, à leur tour, attirent divers pollinisateurs tels que les abeilles, les papillons et d'autres insectes, qui constituent un élément essentiel de l'écosystème.

Installation d'un hôtel à abeilles à Malle 

Dans le cadre de nos plans d'action en faveur de la biodiversité, un hôtel à abeilles a été installé sur notre site de Westmalle en septembre 2024. Il s’agit de la dernière action prévue dans le plan du site. À l'heure où la population d'abeilles décline dans le monde entier, il est crucial de contribuer activement à la préservation de ces pollinisateurs. En effet, les abeilles jouent un rôle crucial dans le maintien de la biodiversité. Elles contribuent à la pollinisation des fleurs, des plantes et des arbres, ce qui favorise la santé de la flore et de la faune sur le site. 

La grande étendue herbeuse où a été installé l'hôtel à abeilles va être transformée en prairie fleurie grâce à une gestion adaptée, qui fournira à son tour suffisamment de nourriture à divers pollinisateurs. L’hôtel à abeilles offre également des possibilités de nidification. Les insectes, à leur tour, fourniront de la nourriture aux hirondelles, qui sont l'espèce cible sur ce site.

Rondes de surveillance de la biodiversité 

L’observation et le suivi de la biodiversité de nos espèces cibles (papillons, abeilles/bourdons/syrphidés et oiseaux) est un bon moyen de se faire une idée des effets de nos efforts. 

Ce suivi est assuré par notre propre personnel, les ambassadeurs de la biodiversité. Un ou plusieurs ambassadeurs de la biodiversité ont été désignés sur chacun de nos sites. Trois fois par an (avril, juin et août), ils se rendent sur le site pour faire un recensement de chaque espèce. 

Au préalable, les ambassadeurs reçoivent une courte formation de base sur la biodiversité, apprennent à identifier les espèces avec l'aide d'experts et sont formés à la méthode de suivi sur le site. Ils suivent un itinéraire fixe et notent chaque observation de papillons, abeilles, bourdons, syrphidés et oiseaux. Si possible au niveau de l'espèce, sinon au niveau du groupe d'espèces. L'objectif est de se faire une idée précise des espèces présentes et des effets de nos efforts sur leur nombre au fil du temps. Cette méthode scientifique citoyenne nous permet de mieux comprendre quelles espèces se portent bien et moins bien, et de suivre l'impact des mesures du plan de gestion de la nature. Ces données nous aident à adapter la gestion des espaces verts si nécessaire.

En 2024, 40 espèces d’abeilles/bourdons/syrphidés, 26 espèces de papillons et 51 espèces d’oiseaux ont été recensées au total sur les sites de wienerberger en Belgique. Le suivi se poursuivra dans les années à venir afin de mieux définir et évaluer les effets de nos efforts en matière de biodiversité.

Gestion du fauchage à Zonnebeke

Le plan d'action en faveur de la biodiversité de Zonnebeke a été élaboré en 2021. Depuis lors, plusieurs actions ont été mises en pratique ou ont fait l'objet d'un suivi annuel. Aux abords de l'usine de Zonnebeke, les zones sont principalement réparties en prairies, talus herbeux et quelques rangées d'arbres. Les prairies ont le potentiel d'évoluer en prairies riches en fleurs et en graminées avec des espèces indigènes. En appliquant la gestion sinusoïdale pour la tonte, on laisse à chaque passage 20 à 35 % de la superficie intacte. 

La trajectoire sinusoïdale (passage aléatoire) crée un polygone avec un côté intérieur, qui est tondu, et un côté extérieur, qui ne l’est pas. Un premier fauchage est effectué à partir de la mi-juin, suivi d'un second à la fin de l'été. La trajectoire sinusoïdale doit être déplacée. Il est important que cette trajectoire sinusoïdale soit à chaque fois totalement aléatoire. En raison du printemps extrêmement humide, la première fauche de 2024 n'a pu être programmée que le 15 juillet. Et la deuxième a donc été décalée début novembre.  

Près de la rue, le fauchage est plus intensif afin de conserver un aspect socialement acceptable. On évite ainsi le côté « négligé », tout en laissant à la nature la liberté de développer sa faune et sa flore.

Ensemencement du talus à Rumst

Dans la partie en activité de l’argilière de Rumst, les bords du site sont aménagés de profil. Le talus est important pour la stabilité au sein de l’exploitation. En 2023, des signes d’érosion sont apparus, ce qui a mené à la décision d'ensemencer le talus avec un mélange de fleurs et d'herbes bisannuelles (mélange B2 d'Ecoflora) lors d'une période sèche en 2024.

L'objectif est d'assurer la stabilité du talus et de prévenir l’érosion en ancrant le sol à l'aide des systèmes racinaires. Le choix s’est porté sur un mélange de fleurs et graminées indigènes pour contribuer à la biodiversité au sein de la carrière.

Le projet est de faucher deux fois par an à partir du printemps 2025, dans une démarche avantageuse pour les pollinisateurs sauvages. En 2024, ce dossier a été soumis à l'OVO, le Comité de concertation des Exploitants flamands, dans le cadre du Green Deal « Pollinisateurs sauvages et Exploitants » afin de recueillir davantage d'expertise sur la gestion des talus. Une gestion ciblée de la tonte et l’évacuation des déchets de tonte permet de désertifier encore davantage le sol, multipliant ainsi les opportunités de développement d’une végétation unique. Dans le cadre de ce Green Deal, il serait intéressant de surveiller et décrire l'effet sur les pollinisateurs sauvages de cette zone.